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soumise des mulâtres ? pourquoi ne les a-t-il présen- tés que comme ayant causé, par une innovation , la guerre civile de la Martinique , tanctis que ce re- proche d’innovation ne porte que sur un faux ? pour- quoi enhn M. Barnave a-t-il tu la' véritable cause de ces troubles , c’est-à-dire , la haine et les perse- curions exercées par les petits blancs contre les mu- lâtres ? pourquoi a-t-il caché tous leurs excès ? Dira- t-il qu’il les ignoroît ? Les pièces sont publiques. Il faut encore révéler le motif de ce silence artiHcieu- semcnt combiné, •
Si M. Barnave avoit cité la vraie cause des troubles de la Martinique, il eûf été forcé de rendre justice â'ux mulâtres J il eût été force d avouer que 1 obs- curité de ses décrets ( i ), relativement a leur sorr , avoir provoqué -leur proscription j que le seul moyen de réprimer et de prévenir ces atrocités , etoit d ex- pliquer clairement les droits des mulâtres , de
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( I ^ En peut-on douter , en lisant cette phrase de la lettre imprimée du secrétaire de la municipalité de Saint-Pierre? Nous étions à i instant d’être égorgisyar ks mulâtres : cétoit ainsi quils prétendoiêht obtenir la qualité de citoyens , etc. Que résulîe-t-il de cet aveu? Qtte les mulâtres youloieni jouir de leurs drpits^, que les perirs blancs s’y opposoient ; qu’il eiEesc^ résulté un massacre 5 ce qui ne seroic point arrive , si on eut d’abord voulu être clairement juste, et ‘appuyer la justice par la force.