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et de les assujétir à une servitude plus dure qu’au» paravant.
Leur première démarche a été de demander à l’assemblée coloniale , qu’à l’avenir les gens de cou- leur ne pussent exercer , dans les colonies , aucuns dtS métiers exerces par les blancs^ Ils se sont crus d autant plus autorises a cette demande , que , dix ans auparavant , un général de Saint - Domingue avoir osé rendre une ordonnance, qui défendoit aux per- sonnes de couleur d exercer certaines professions (i).
Cette demande des petits-blancs n’ayant point été accueillie par l’assemblée coloniale , alors ils ont accusé les mulâtres de projets sinistres , de révolte s mais comme ces accusations paroissoient dénuées de tout fondement , ils ont imaginé de les provoquer , de les attaquer , de les forcer à se défendre , pour donner à Içur accusation quelque couleur.
Les petits-blancs ont choisi , pour exécuter leur dessein , le jour de la Fete-Dieu : les compagnies des milices mulâtres dévoient être sous les armes ce jour- la , suivant 1 usage de toutes les colonies. Il est in- concevable que M. Barnave ait traité , dans son rap- port , cet usage général d’//2/2ovûr/o;z. Ceux qui ont résidé dans les îles, peuvent attester cet usages ils savent que les mulâtres étoient forcés d’assister , ayec
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(i) Cette ordonnance humaine est de xM. RaynaadV député a 1 assemblée nationale.