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pagnes contre la vzlle de Saint-Pierre. Cette ville renferme les agens des commerçans et capitalistes européens , qui font la loi aux planteurs , pour le crédit , pour l’achat et la vente des denrées 5 , et la haine entre des débiteurs et des créanciers se conçoit facilement.
Cependant , ce qui se conçoit dhhcilement , c’est que des planteurs et des capitalistes j qui oiît interet à la paix, pour la prospérité de leurs affaires, se combattent et s’égorgent avec tant d’acharnemsnt.
Et si telle avoit été la seule cause des troubles de la Martinique , comme le fait entendre M. Barnave , coiniTient n’auroient-ils pas éclaté à l’instant même ou la révolution françoise a été imitée à la Marti- nique , à l’instant où la ville de Saint-Pietre pouvoir imposer la loi aux campagnes ?
Mais sans nier ce fait , déjà remarqué par M. Raynal ( Histoire phüosoph. tome 7) , ü faut con- venir , en considérant la date des troubles de la Martinique, qu’ils tirent leur origin^e d’nne autre Cause , commune à tomes les îles , dont la force a'été bien marquée , et que cependant M. Barnave a passée, sous silence ; c’est la haine et la rivalité des petits- lancs de Saint-Pierre contre les mulâtres.
Les ennemis les plus ardens de ces derniers ne sont pas les blancs, ou les liabitans des campagnes 5 ils les soutiennent , au contraire, parce qu’ils les re- gardent comme leurs meilleurs remparts contre les