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Vous devez dire , Meilleurs : la feéfs des amis tles Noirs de Paris eft une émanation de celle d’Angleterre: donc fa morale , fa doéirine doi- vent cacher la perte de la France 3 donc il n y a lieu à délibérer fur toutes les proportions que ces ennemis de la France peuvent nous faire.

Non, Meilleurs , vous 11 e vous laifferez point égarer par les projets d’une fedle formée par les ennemis de la France. Ces protefeations d inté- rêt , d’amitié , de fraternité , dont le Miniftere Anglais Vous fait adroitement affûter par des journaliftes qui , fans doute, lui font venaus , n’en impoferont point à Votre fageffe.

Vous ne croirez pas aux vœux que Votre en- nemi naturel peut former pour la proiperite de la France.

Vous faurez juger d’où partent ces écrits fen- timentaux, dont de prétendus philbfophes , des journaliftes inondent à deffein la Capitale 5c les Provinces.

Vous faurez en apprécier les motifs. ,

Les fcènes fanglantes qui fe font jouées dans toutes les parties du Royaume \ le malheureux efprit qui s’eff introduit chez les peuples de la campagne Vous auront ouvert les yeux far les malheurs dans iefquels Vous précipiteriez les Colonies , fi Vous touchiez au régime 5c aux moyens politiques qui les ont préfervés de leur perte depuis cent cinquante ans.

Vous n’ordonnerez point la deitrufhon de pays dont les premiers poffeffeurs ont conquis les ter- res par leur courage 5c leurs feuîs elforts \ que leurs defeendans ont confervé ^:ar leur prudence 5c leur fageffe 5 qu’ils ont cultivés pour Vous enrichir 5c pour donner à Votre Royaume une prépondérance que jaloufent en vain vos ennemis.

Vous traiterez au moins les Proprietaires des Colonies comme de fidèles allies qui ont pro-