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L’Angleterre leur a donc paru la partie de l’Europe la plus propre à former leur premier etablmement ^ ÔC la Nation Anglaife comptant fur l’amour religieux que tout Anglais porte â fon pays ÔC à fon gouvernement , n’a dû le voir que dans cet efprit d’indifférence qu’elle accorde à toutes les opinions religieufes ÔC politiques.
Il efb à croire , Meilleurs , que les Anglais n’ont regardé cette fociété que fous le point de vue qui leur avoir fait tolérer celle de Çaglioftro , des Illuminés, des Martiniftes ÔC de tant d’autres que quelques années feroient tomber dans le ridicule , dans le mépris ôc dans l’oubli.
Mais le Miniftère Anglais , cet argus infati- gable de toutes nos opinions , de toutes nos aérions , l’a fans doute envifagé fous un point de vue différent.
Obfervateur confiant de la pofition de notre crédit , de toutes les variations de notre carac- tère ÔC de cet efprit d’imitation qui ne nous aban- donnera jamais , il a vu dans la feéfe des amis des Noirs un moyen politique d’arriver aux plus grandes révolutions qu’ait encore éprouvées la Monarchie Françaife.
Il a vu que le temps de rendre avec ufure à la France ce qu’il nous réferve dans fon cœur pour l’indépendance de l’Amérique feptentrionale, étoit venu.
Il a calculé le cara&ère inquiet de cette foule d’embrions de cour que l’envie de changer de place ÔC l’amour de la nouveauté , plus que le defir de s’inflruire , ont fait voyager en Angle- terre depuis quelques années j ÔC il a jugé que les plus grands ennemis de la France pouvaient être des Français mêmes.
Effectivement , Meilleurs, rappelions-nous avec quelle ardeur les opinions de vingt fecfes diverfes, toutes plus dangereufes , plus abfurdes les unes