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révoltans de notre adminiflration 5 l’efprit géné- ral qui fait mouvoir la Capitale , &C elle a pu juger que le moment de la diiTolution de toutes les parties de la Monarchie Françaife n’étoit point éloigné.

Il feroit difficile de nous perfuader ? Meilleurs , que le Miniffère Anglais n ait pris de grandes me- fuies , d'après cet apperçu qui ne pouvoir échap- per aux yeux les moins pénétrans } 5C fi nous voulons bien nous rappeller l’embarras dans lequel s’eff trouvé M. Pitt, de rendre un compte pu- blic de 48 millions dont les dépenfes ont été annoncées comme le fecret de l’Etat ? nous ne douterons plus que l’Angleterre n’ait manœuvré puiiïament contre la France depuis deux ans.

Mais nous aurons , Meilleurs , la clef des dé- penfes fécrettes du compte de M. Pitt , fi vous voulez bien vous rappeller ce qui fe paffoit alors en France.

Relîbuvenez-vous combien de plumes ardentes s'exercèrent alors fur notre fituation , qui ne pré- , fentoit que des défailles.

Dans cette inquiétude d’efprit , qui agitoit fourdement le P\oyaume *, dans le choc de mille opinions diverfes fur la nature des Gouverne- mens , dans l’écroulement de tant de fortunes , occafionné par un luxe effréné ôc les mœurs les plus diffolues , s'élevaient , Meffieurs , de ces hommes qui n’appercevoient d’autres reffources contre la misère l’opprobre qui les menaço-ent , que dans le renverfement général de la Monar- chie.

Dans ces circonftances , Meffieurs ? fe for- moit à Londres une fociété politique 5c religieufe fous le titre de fociété des amis des Noirs.

Sa doârine ne tendoit en apparence qu’à l’abo- lition de la traite ôt à l’affranchiffement graduel des Nègres. Elle en tiroit les principes du droit