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l’homme de l’Amérique , qui n’a pas la réputa-s tion d’être fans courage , fe laifsât porter le poi- gnard dans le cœur par la main d’un Nègre qu’il a vu naître , qu’il a nourri , fans fe défendre.

Dans cet état des choies , Meilleurs , quel ferait le fort de la France?

Le voici : Elle perdrait deux milliards de fan numéraire en dix années.

Elle feroit forcée de fe fervir , ainli que Suède 5 d’une monnoie de cuivre.

Une grande portion des Ouvriers de luxe , des Arrimes , des Marchands de la Capitale 5c des Provinces , feroit forcée de s’expatrier pour aller fnbuher ailleurs.

Toutes les Manufaéhires qui fournirent les Colonies de leurs hefoins feraient anéanties.

La culture des vignes de la Provence , de la Guyenne , de la Saintonge , feroit diminuée de moitié.

L’herbe croîtrait dans les Villes de Marfeille , de Bordeaux , de la Rochelle , de Nantes , du Flâvre , de Rouen.

Plus de cinq millions d’hommes que nourrifTent 6c entretiennent deux cens millions de richefies , réduits à la dernière misère par ie défaut de travail , pourraient devenir un durerait de popiw lation dangereufe pour le Royaume , ôc y eau fer probablement une grande 6c fanglanre révolution.

Il Croit indifpenfable de vendre ou de brûler huit cens gros Navires marchands.

Les fortunes de huit à neuf cens Négocians des Ports de Mer , à qui les Colonies doivent , peut-être , plus de trois cens millions , feroient jrenverfées 5c culbutées.

La France, à la vérité , n’auroit plus befoin de Marine royale , s’il faut en croire une fouie de mauvais écrivains , de prétendus phnofophes } jpais fes COte^ ferçient alors ouvertes aux incui-