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ÉPITRE DÉDÏGATOIRE


AUX CITOYENNES.


Citoyennes,

Assez et trop long-tems , l’assemblée nationale Vous a fait attendre la déclaration de vos droits ; il est essen- tiel et pressant de les proclamer. Ce n’est pas que ,

. jusqu’à présent , une partie de vous ne les aient exer- cés avec le plus grand zèle , dans toutes les occasions. On vous a vues constamment courir les clubs , faire des motions , peut-être même quelques-unes d’entre vous , des émotions ; parler , et chez vous , et dans les rues , et dai^ les places , sur la chose publique ; agiter les questions les plus importantes, sur l’économie politique , sans connaître celle de vos ménages ; discuter les moyens d’avoir les denrées à meilleur compte , en vexant les marchands ; ou ce qui est encore mieux , vous en em- parer de vive force , pénétrer dans les magasins , Ips piller; enfin, tourmenter si bien les hommes que., pour peu que cela eût duré , vous nous auriez infailliblement réduits à la famine. Il faut convenir que vous avez bien rempli votre tâche : vous l’avez même dépassée. Car