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car enfin des hommes égaux par la nature , & afTujéiîs aux mêmes befolns , doivent partager les mêmes foins & s’afidcier aux mêmes travaux.

La loi que je propofe fera une loi de fageiïè Sc de bienfaifsnce , dont la fociété & les individus éprouveront les plus falutaires effets.

LUc fera une IbLde fageffe , parce quelle confacrera la loi de fégalité j car , quand les jeunes citoyens iront indiifinélement partager les mêmes travaux de main- d’œuvre, fe confondre dans les mêmes atteüers ^ ils reconno'itront que la loi de fégalîté elf commime pour tous les hommes , & que toures les prétentions exclu- üves doivent difparojtre & s’anéantir devant elle.

Elle eft encore une loi de fagefie, en ce qu’elle tend à aiTermir ia liberté individuelle ” car l’homme qui tr«^iive dans l’exercice d’un Uiécier des reiroiirces affarees contre le befoin Sc les accidens imprévus de k vie, devient véritablement indépendant & jouit de la liberté la plus illimitée.

Elle Era une loi de bien fai Tance , en ce qu elle arra-' chera les jeunes citoyens à Foifiveté qui les corrompe ; car l’homme oîfsux eft Fennemi de fes fembiables y elle rendra aux befjins de la f xjé^é■ des hommes qui ne fer- voie-iit qn’à la furcharger de leur i-niitile exihence. •

Enfin l’exécution de cette loi fera, pour ceux qui Fac- coniphront, le creiifct épuratoire oîi viendront fe fondre les préjugés de ikneien régime ; elle tirera les jeunes citoyens de l’état d’ifolement où l’orgueil les précipite ; elle fera taire les haines, l’envie, les foupcons, les in- juftes préventions , & ede préparera, le retour de la con- fiance envers ces hommes qui, infpirant de juiles mo- lifs de défia,nce , ne parviendront à les frire évanouir que quand on les verra Fe rapprocher & fe confondre avec la maifedes citoyens dans l’exercice des mûmes arts ëc des mêmes piofcifions.