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Arrivés enfcmble dans la cour, on ne voulut pas hider fortir le SuifTe; je fus donc obligé dé iïi’en aller feul ; on me' fît palîage , en voyant mon fang & ma blelTure.
Vers la cuifine de la Baftiîîe, je rencontrai, un Chirurgien-Major , q^ui me follicira de lui 'mon- trer ma blefllire ; apres l’avoir tirée , il m’alfura que j’avois , dans le col , une biüe , qu’il ne pou- voir feul .me la retirer , & il me décida à aller dans un Hôpital, me faire panfer.
. En chemin ; je rencontrai un particulier, qui fortoit des Minimes, où il venoic de fe faire panfer d’une foulure au poignet. Il me conduific aux 'Minimes, oîi l’on voulut bien me panfer. On tî’y trouva poinrde balle.
Prefl'é d’une violente foif, on me donna plein une écuelle d’étain de -vin & d’eau , ce qui me Tendit mes forces. Alors je me levai joyeux, dans l’intention de recourir à la Bailille.
Je me rQiabillâi'aufîi-tôt , .je repris mon fufil & ma giberne , mais *Je fus prié ihlbmmènc de changer r de réfolution , par les Minimes, qui lîi’avoient panfé. Ils m’aiTurerent que le mouve- ment pouvoir rendre ma blelTure très-dangereii- fe, & ils me firent donner ma parole de retour- ner dans ma chambre, pour y prendre du repos, qu’ils croyoient abfolumenc indifpenfable. Ils voulurent me conduire, mais je les remerciai.
Eu chemin , le fouvenir de quelques amis, demeurant rue de la Ferronnerie , me vint a la mémoire ; je les avois quittés le matin , & ils , avoient paru inquiets fur les dangers que leur ■ farfoir prefTentir mon ardeur; je fus-chez eux,
' Sc quatre Bourgeois armés me conduifirent nie