.NzM.MjY1NjM
trouvant barré par une foule de monde malgré le péril, pour le reprendre, je revins par le parapet , & repris mon polte ; je fus même • obligé de mettre le pied fur le cadavre du foldat de Vintimille.
Nous tirâmes , chacun, environ fix coups. Alors il parut un papier, par un trou ovale , de la largeur de quelques pouces ; on celTa- de tirer : un de nous fe détacha, & fut à la cui^ {me chercher une planche , pour aller preiidrc le papier ; on mit la planche fur le parapet ; beaucoup de perfonnes montèrent de/Tus pour, faire contre-poids : un homme s’avança fur la planche ; mais au moment qu’il alloic failîr le papier, il fut rué d’un coup de fufil, ^ tomba dans le foffé.
Une autre perfonne , auffi-tot, qui portoic un drapeau, quitta Ton drapeau, lU fut prendre le papier , dont on fit la leélure à haute 6c in- telligible voix.
Le contenu de ce papier n’ayant pas fatisfait par la demande qifil faifoit d’une capitulation , on opina de tirer le canon j chacun fe rangea pour laifTer paHer le boulet.
A l’inftant qu on alloic mettre le feu , le petit pont-levis fe baijfTa : à peine étoic-il bailfé qu’il fut rempli ; je n’v fus environ que le dixième. Nous trouvâmes fermée la porte de derrière le pont-levis : après environ deux minutes, un Invalide vint l’ouvrir , 6c demanda ce qu’on vouloir : Qu’on rendît la Baftille , lui répondis- je , ainfi que tout le monde : alors il laiffa end trer. Mon premier foin auffi-tôt fut de crier qu’on baillât k* pont j ce qui fut fait.'