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Que fervira une Conlfiîution £age à un Peuple rie iquelettes qifaura décharné la famine î
Que fervira à ce Peuple d’avoir évité le joug «tes Arifiocrates ? dont une partie y du moins , le nourrilloit , fi l’inhumanité des riches le lailfe périr de misère î
Que Serviront les armes des Propriétaires à vingt millions d’hommes fans propriétés !
Si vous ne vous bornez pas à défendre les pro- priétés des riches r ce qui ne feroit sûrement pas dé- fendre la Patrie} fi vous confiez des armes ? pour la défenfe commune , aux hommes qui n’ont que leurs bras pour toute propriété , faites au moins que cette propriété , la plus facrée de toutes , foit tou- jours refpe&ée. *
Ouvrez donc promptement par- tout des atteliers; fixez une paye aux Ouvriers.
Défendez , par les prohibitions les plus menaçan- tes , l’introduétion des marchandifes étrangères , pour forcer an moins le riche d’employer les bras de fes Concitoyens , que fou luxe dévore.
Donnez à ces bras des terres à défricher } ne vous fiez pas aux fecours équivoques d’une humanité peu attentive.
Que la loi ouvre promptement la bourfê du riche an pauvre , qui le gardera , qui le défendra.
Etabliiîez uue taxe provifoire , dont le produit fera perçu par les Commandais particuliers des Mi- lices } verfez dans les Caillés municipales , & délivrez aux Miliciens non- propriétaires , comme paye de leurs fervices aux autres indigens , comme allégement de leur misère.
Alors vous pourrez employer à la défenfe de la Patrie , des hommes fans propriété , parce quune fubfiftance folidement allurée vous en répondra.
Ces Artifans , ces Journaliers , ces Laboureurs , quinze millions de pauvres vous feront fidèles , parce