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Mais qu’en tout temps dans les Bourgs , dans !es Villages &: dans les "Cités les Propriétaires , que la Fortune favorise, veillent an dedans & au-dehcrs à lenrpro pre sûreté, protègent la chaumière du pau- vre , fbient fans celte armés pour la défenfe de leui Patrie.
Quel cil l’Ariftocrate qui ofera fermer d’odieux projets , quand on fera sûr de les faire avorter en un moment ? Ôt'reft l’audacieux , qui , comptant fur des dilfentions Si l’embarras îles circonflanees , ofera at- taquer une Nation toujours fur la défenlîve ; un Em- pire de vingt-cinq millions d’hommes , dont la plus grande partie aura toujours les armes à la main ?
Ainfï , au fein de la paix , la fage Grèce exer* çoit toujours les guerriers , & montroit de loin au Roi des Rois , jufques dans fes jeux , ce quelle était prête à faire pour détendre la liberté.
TROISIEME CRI.
Hâtez-vous d’enchaîner les Ariftocrates , ces tyrans atroces qui attentaient tout-à-l’heure à notre vie $ Si ce qui eft plus que la vie , notre liberté j enchaînez- les , quand ce ne feroit que pour les fouftraire au glaive vengeur des Peuples qui les ont proferits. La juftice des Nations arrive lentement , ruais tes expiai* fions font terribles.
Ces vils fatellites , ils ont fburi bafTement au Peu- ple , pour flatter la fureur, comme le tigre fburi? au lion qu’il n’a pn déchirer j mais le Peuple ifa point cru à leur fourire } il n’a vu dans l’exprefTion laufte de leur joie perfide , que les grimaces de la cou* trainte & de la lâcheté.
Le Peuple connoît leur cœur : il fait qu’il eft dévoré d’orgueil , d’avarice & de jaloufie il fait que la force feule peut les faire renoncer à leurs affreux privilèges ; il fait que leurs mains figneroieiit biefs