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Hâte z -vous , l'un d’entre vous Fa dit : tous hs maux font dans {anarchie ; tous Ici défbrdres particulier# tiennent du dêfordre général.
L’ordre général en eft donc le fetil remede.
Quand les ufurpaîicns , en déréglant tous le* defirs ont confondu tous les pouvoirs , ont envahi toute» les jouiflances } quand l’hydre de la tyrannie , fe mul- tipliant par- tout, a infedé -tor.s les canaux des Loix, comment voulez - vous que les opprimés réclament toujours avec modération , ce qu’on leur a toujours arraché avec violence l ne voyez * vous pas qu une longue oppreflion renverfe iiécejîairement la barrière qui fépare la liberté de la licence.
Hâtaz-vous donc de faire celfer l’opprefflon , de relever cette barrière ,, eu apurant à tous les Citoyen» la jouiflance de tous leurs droits j en alignant à toq* les pouvoirs des juftes bornes.
Hâtez-vous de dire aux pouvoirs conftituans , lé- gifiatif, exécutif & judiciaire , ce que Dieu dit aux flots en les verfaat dans l'océan : » Vous irez jufquei- là . 8 : vous ne paücrez point ces limites ».
'Mais hâtez-vous lentement: fongez que les bornes 'doivent être fortes 5c bien Solidement pofées ^ pour qu aucuns tiràti.s ne puilfent les déplacer. Songez qu’il jfaut , pour l’intérêt général , des digues que ne puif- ftnt jamais rompre aucuns intérêts particuliers.
SECOND CRI.
Hâtez-vous de mettre , par-tout dans ce Roÿame , les armes à la main de tous les Citoyens.
Tenez -vous éveillés au bruit des fers que fecoue TAriftocratie ; que par- tout les fureurs trouvent tou- jours prêt le courage de la liberté.
Ne confiez pas pour cela les drapeaux facrés à la brutale ivreffe ; n’enlevez point les Laboureurs à fe» guerêts ; n’armez point l’ignoranue & la mjfr %