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es lurîiiè e s em p o i foar . é ou obftrcie dans fonceurs ; c efl mécennôître les bienfaits de l’imprimerie; car chaque imprimeur eft un instituteur public de langue & de légtfiation.

Ladiejez-vous fans fruit , fur quelque parue du ter- ritoire , certe belle invention qui multiplie les penfees propage les lumières, qui reproduit les lois & les décrets , & les étend dans huit jours fur toute la far- facc de la République; une invention qui re d la Convention nationale préfente à toutes les communes, & qui feule peur -affûter les lumières, rééducation , l'efprit public & le gouvernëmeiat démocratique d une grande nation. _ a

Citoyens , la langue d’un peuple libre doit etre une & la meme pour tous.

Dès que les hommes penfent , dès qu’ils peuvent coalifer leurs penfées, l’empire des pretres , des dtf- potes & des intrigans touche à fa ruine.

Donnons donc aux citoyens 1 in {hument de la penfee publique , l’agent le plus fur de la révolution, le même lan


ge.


Eh quoi! tandis que les peuples étrangers apprenrent fur tout le globe la langue françaife, tandis que nos papiers publics circulent dans toutes les régions; tandis que le Journal Univerfel êc le Journal des Hommes libres font lus chez toutes les nations d’un pôle à l’autre, on diroit qu’il exitte en France fix cent mille Fran- çais qui ignorent absolument la langue de leur nation ,

& qui ne connoiffent ni les lois, ni la révolution , qui

i : — jv 9


fs font au milieu d’eux?

A" langi


nce de !a & rera-


yons l’orgueil que doit donner la prééminet jue françaife depuis qu’elle eft républicaine, plmons un devoir.

Laiffons la langue italienne confacrée aux délices de