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Nous avons révolutionné le gouvernement, les lois, les uiages, les mœurs, les coftumes, le commerce Sc la peniée même; révolutionnons-donc aulh la langue qui eit leur inllrumçnt journalier.
Vous avez décrété 1 envoi des lois à toutes les com- munes de la République ; mais ce bienfait ei! perdu four celles des départemens que j’ai déjà indiqués. Les lumières portées à grands frais aux extrémités de la Fiance s’eteignent en y arrivant^ puifque les lois n’y font pas entendues.
Le fédéralifme & la fuperRition parlent bas-breton; rémugration & la haine de la République parlent alle- mand; la contre-révolution parle l’italien , & le fana-? tifmo parle i^bafque Brifons ces inilrumens dédom- magé ce d’erreur.
Le comité a penfc qu’il devoit vous propofer , comme mefure urgente & révolutionnaire, de donner à chaque commune de campagne des départemens dé- lignes , un inüituteur de langue feançaife , chargé d’en-? ieignçr au: jeunes perfonr.es des deux fexes, & de lire chaque décade à tous les autres citoyens de la corn-? mure , les lois, les décrets & les initruétions envoyés par la Convention. Ce fera à ces inflituteurs de tra- duire vpcalerr ent ces lois , pour une intelligence plus facile dans les premiers temps. Rome innruifoit fa jeuneFe en lui apprenant à lire dans îa loi des douze tables. La France apprendra à une partie des citoyens Ja langue françaiis , dans ie livre de la déclaration des droits.
Ce n’efi: pas qu’il n’exike d’autres idiomes plus eu moins greffiers dans d’autres départemens ; mais ils ne font pas exçlufifs ., mais ils n’ont pas empêché de çonnoltre la langue nationale! Si elle n’eft pas égale- ment bien parlée par- tout, elle eft du mcins facilement tr. rendue. Les clubs , les iociétés patriotiques > font