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Citoyens , ceft aînfi que naquît la Vendée, f n ber- ceau fat ignorance des lois , ion accroi fie ment fat clans les moyens employés pour empêcher la révolution d’y pénétrer; & alors les d'eux de l’ignorance , les prêtres réFraélaires , les nobles confpiratburs , les praticiens avides 6t les admimilrateurs foi blés ou complices ou- vrirent une plaie bideuie dans ie fein de la France : écrafons donc l’ignorance , établifions des in (il tuteurs de langue francaile dans les campagnes.

Depuis trois ans les affemblées nationales parlent ck difeutent fur l’édueation publique; depuis long-temps le befoin des écoles primaires fe* fait fentir : ce font des fubiiftances morales de première néceffité que les campagnes vous demandent ; mais perpètre lommes- nous encore trop académiques & trop Wm du peuple, pour lui donner les infiitutioos les plus adaptées â fes plus preffans befoins.

Le lois de l’éducation préparent à être artifan , artide , favant , littérateur, légdlsteur & fonclionnairè public; mais les premières lois de l’éducation doivent préparer à être citoyen : or, pour être citoyen, il faut obéir aux lois,, <k pour leur obéir ,il faut les connoîrre. Vous devez donc au peuple l’éducation première, qui le mette à port te d’entendre îa voix du légifîateur. Quelle contradiétion présentent à tous les efpnts les départemens du Haut & du Bas-Rhin , ceux du Mor- bihan , du Fini&ère^ ri'IÜe-Sc-V daine , de Loire- Infé- rieure^ des Côtes-du-Nord , des Baffes Pyrénées & de Corfe ? Le légillateur parle une langue que ceux qui doivent exécuter 8e obéir n’entendent pas. Les anciens ne connurent jamais de contraires suffi frappans &L auffi dangereux.

Il faut popularifer îa langue, il faut détruire cette ariftooratie de langage qui (em le établir une nation polie au milieu d’une nation barbare.