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Fcut-étre qu*un Lycurgue , un Cicéron fauvage , Ejl chantre de paroi Je ou maire de. village .


Les développemens du génie attelleront cette vérité , & prouveront que fur- tout parmi les hommes de ia nature le trouvent les grands hommes.

Les relations des voyageurs étrangers inflflont fui le défagrément qu’ils éprouvaient de ne pouvoir recueillir des renfeignemens dans les parties de la France , où le peuple lie parle pas français. Ils nous com- parent malignement auxlflandais qui. au milieu des frimais d’une région tauvage , connoiilent tous l'iiidoire de leur pays , afin de nous donner le d.él avantage du parallèle. Un Anglois , dans un écrit qui décèle iouvent la jalouùe , s’égaie fur le compte d’un marchand qui lui demandoit fi en Angleterre il y avoit des arbres & des rivières , 8c a qui il perfuada que d’ici à îa Chine , il y avoir environ zoo lieues. Les Français, h redoutables aux Anglais par leurs baïonnettes, doivent leur prouver encore qu'ils ont fur eux îa fupériorité du. génie, comme celle de îa loyauté : il leur fufnt de vouloir.

Quelques objections m’ont été faites fur Futilité du plan que je propofe. Je vais les dvfcuter.

Penfez-vons , m a-t-on dit , que les Français méridionaux fe ré- soudront facilement à quitter un langage qu’ils chériilent par habi- tude 8: par fentiment ? Leurs dialectes , appropriés au génie d’un peuple qui penfe vivement 8c s’exprime de même, ont une fyntaxe où fou rencontre moins d’anomalie que dans notre langue. Par leurs richeiïcs 8c leurs profodies éclatantes, ils rivalifent avec la douceur de l’italien & la gravité de l’efpagnol : 8c probablement , au lieu de la langue des Trouvères, nous parlerions celle des Troubadours, 1i Paris, le centre du gouvernement, avait été litué fur la rive gauche de la Loire.


Ceux qui nous font cette «hje&ion ne prétendent pas fans doute que d’Aftros & Goudouli foutiendront le parallèle avec Pafcal, Fé- nelon 8c Jean-Jacques. L’Europe a prononcé fur celte langue , qui tour à tour embellie par îa main des Grâces, infinité dans les cœurs les charmes de la vertu , ou qui, faifant retentir les accens fiers de U. liberté porte l’effroi dans le repaire des tyrans. Ne faifons point à nos frères' du Midi l’injure de penfer qu’ils repoutferont aucune

dée utile à la patrie : ils ont abjuré & combattu le fédéra! ifme poli-

tique * ils combattront avec îa mêmç énergie celui des idiomes. Notre langue & nos ccpurs doivent être à l’uni Son.

Cependant la connoi (Tance ' des diale&es peut jeter du jour fur quelques mono mens du moyen âge. L’hidoire & les langues fa prêtent un fçcQars m'atuçj pour jugèr les habitudes ' 8c le gépiq