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de fuccès ; mais le bonheur primitif de l'homme , qui fuivit de près cette fécondé produâion , m’attira une légion de cri- tiques. L’envie s’eft attachée à mon per- fonnei comme la fangfue à la peau des humains. Compofer un fujet philofophi- que , qu’il n’appartient qu’aux fages & aux philofophes de traiter, cette entre- prife ma expofée à la critique la plus amere ; quelle que foit cette critique , quelle que foit la foibleffe de mon fexe f on ne fauroit dilconvenir qu’on trouve dans le bonheur primitif des grandes vé- rités qui ne fe réalifent que trop peut- être pour le malheur de la France.
Ge bonheur primitif offre des leçons à tous les hommes ; mais ils fe croient trop (avans , ils penfent qu’ils n’ont plus befoin de rien apprendre , fur-tout d une femme , qui ne fait rien de pofitif.
Si les fciences rendoient les hommes meilleurs & plus conféquens , je regret- terois de n’avoir point été inftruite ; mais puifque mon ignorance excite en moi toutes les vertus , je m’applaudis de ne tenir aucune lumière des hommes.
Qu’on me confidere donc comme une av£Mgle que la nature a toujours pris foin