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places ; ?î efl h. defîrér que tous puîfleni fucce(Svcnent les rem- plir , ôc retourner à leurs proférions agricoles ou mécaniques. Cet état cîa chofes nous piéfente l’alternative lui van le : SI ces places font, occupées parties hommes incapables de s’énoaçer, d’écrire cor- féiffemênt dans la lan.me national-, les droits des citoyens fera. t~ iis bien garantis par dos actes dont la redacLon préfentera i’impro- prié:é des termes, lffiuprécidon des idées , en un mor, tors les iymptômes de l'ignorance ? Si ail contraire cette ignorance exclut des places , bientôt renaîtra cette ariitocra.de qui jadis employait Je patois pour montrer don affabilité protectrice à ceux qu’on ap • peîoit . infolemmeat les pentes gens. Bientôt la locicté fera réin * feffée de gens comme il fuit ; la liberté ces fuSFrages leva re.f- treinte , les cabales feront plus faciles k nouer , plus difficiles à rompre; & , par îe fait , entre deux cîatTes féparces s’établira nue forte différa reine. Ainli l’ignorance de la lingue compromettroifc le bonheur focial , ou çtétrnîroit l’égalitc.
' Le peuple doit connaître les lois pour les fareff donner Se leur obéir ; 8c telle ctoit l'ignorance de quelques communes dans les premières époques de la révolution , que confondant tontes les notions, ailociant des idées incohérentes Ce abfurces , elles s’éloient perfuadé que le mot decret signiffoit un décret de prifa de corps ; qu’en conféquence devait intervenir un décret pour tuer tous Ica ci-devant privilégiés ; & l’on m’ccffvcit à ce fujet une anecdote qui fer oit plaçante, fi elle n’éloil déplorable. Dans une commune; les citoyens difoient : « Ce feroit pourtant bien dur de tuer
» M. Geffrv ; mais au moins i> ne faudrait pas le faire fouffrir ». Bans cette anecdote , a travers l’enveloppe de l’ignorance , on voit percer le fentiraent naïf d’hommes qui Ci ri / vin ce calculent les moyens de concilier rhumafiilé avec l’obéi ITance.
Propoferez-vous ds fuppléer à ceV.e ignorance par des fraduc- tions ? alors vous mùlipliez les dépendes : en compliquant les rouages politiques, vous en ralenti ff:z le mouvement. Ajoutons que la ma- jeure partie des dialeéhcs vulgaires redirent à la traduction , ou n’en promettent que d’infidèles. Si dans notre langue la partie politique eil à peine créée , que peut-elle être dans dfbs idiomes dont les uns abondent à H vérité en exp refilons fetiff mentais s , pour peindre les douces effilions du cœur , mais >nt abiôlumènt dénués de termes relatifs à la politique j les autres font des jargons lourds & greffiers, fans fyr.taxe ' dé terminé* , parce que îa langue ej£ toujours la m fuie du génie d’un peuple : les mots ne ciôi fient qu’avec la progre/Ilou fi des idées & des befoins. Leibnitz avoit raifon : les mots font las lettres de change de l’entendement ; si donc il acquiert, de nouvelles idées il lui faut des termes nouveaux ; fans quoi l’équilibre feroit rompu. Plutôt que d’abandonner cette fabrication aux caprices de l’ignorance 3 il vaut mieux certainement lai donner votre langue y