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AVER TISSEMENT. Français, mes Compatriotes ^
je luis nati'fde Langres , j’ai appris l’hor- Iqgçrle en Suifle , & notamment à Gene- ve on l'ccois Compagnon , quand cette jRépubliqije perdit fa liberté. ' .
Je dormois tranquillement fur un.ljt de camp dans un corps-de-garde , lorf- que les- troupes Françaifes s’emparèrent de la Ville , dont plufieurs traîtres leur avqient ouvert les portes.
Je fus témoin de la confternatlon des Bourgeois , & confident des imprecar tions°qu’ils firent contre un Miniftre de France , qui , difpient-ils , avoir trompé mon Roi ; j’entendis fi fouvenpdes fotw ' pirs , des plaintes & des regrets, , que je gardai long-temps dans mqu cœur, pour ce Miniftpe , une partie des. mêmes
fentimens qu’avoient pour lui les mal- heureux Genevois,
Je revins Pans en i7^7 i 1^ ? I®