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k fa place j’aurois à fou égard, parlé avec la même franchife. Voilà mon ca-* raftere ; & jamais on ne me verra ni ramper auprès des grands , ni briguer la faveur des minières Je pourrois leur de- mander des bienfaits que je mérite peut- ^tre , mais toujours par toute autre voie que celle de la proteftion. Si je ne réuffis point, je ne changerai ni mes maximes , ni mon ftyle , ni mon caraftere. La natures a mis dans mon organifation la fierté & le courage d’un brave homme.
Je m’arrête quelquefois au bruit public; mais comme j’aime à chercher la vérité , je trouve fouvent que le public prend des fauffes impreffions que le fens commun & la raifon même ne peuvent détruire,
XJn inventeur' de forfaits , une femme criminelle , un monftre que l’enfer femble avoir vomi fur la terre , tait un roman abfurde, elle le remplit de toutes les in- ■yraifemblances poflibles; élevée dans l’op-r probre , verfée dans le crime , échappée enfin des mains du bourreau , elle s’évade du féjour du forfait , s’enfuit chez les An- glois , y trouve un afylç.
Elle foutient fon roman avec l’audace du crime , fam pouvoir lui donner la couleur de la vérité. Cette vérité fi puiffante , qui