.Nzk.MjY2MTQ

naturel , 6c fes conféquences étoient certaine- ment incontefrables en morale.

Mais les intérêts politiques fe mêlant à ceux de la morale , cette fèéfe a fon myftère , comme toutes les fe&es du Monde ont le leur : ce

myftère , qui eft d’un fens profond , elle a grand foin de le voiler pour ces caractères pufillani- mes qui reculent d’effroi à l’idée feule des grandes révolutions qui peuvent enfangianter la Terre.

Ce myftère , Meffieurs , cache le plus vafte projet que l’efprit humain ait jamais ofé conce- voir , le renverfement de tous les Empires.

Tel eft, Mcftieurs , le myftère de la fecte des amis des , Noirs , qui n’offre à l’imagination fé- duite des hommes qui ne favent point en appro- fondir les conféquences fanguinaires , qu’un roman artificieux , qui , fous le nom de l’humanité , commande la deftruction.

Les plans de cette fe&e , Meftieurs, ont été imaginés dans le nord de la Nouvelle Angleterre par les Quakers , qui font les plus habiles poli- tiques de ces Provinces , dont les terres ( obier- vons-le ) ne peuvent être cultivées que par des Blancs , à caufe du froid exceffif qui y règne les trois quarts de l’année.

Il eft effentiel de remarquer que ces Provinces feptentrionales avoient fort peu de Nègres, que le caractère de ces malheureux invinciblement portés à la pareffe & au larcin, y étoit fort dis- crédité , & qu’à peine daignoit-on s’en fèrvir en qualité de domeftiques.

~ Je dois encore vous faire obferver qu’il s’étoit élevé entre ces Provinces feptentrionales 8c celles du Mariland, de la Virginie, des deux Carolines 8c de la Géorgie , de grandes jaloufies de com- merce , de navigation & de richeffe , 8c que les terres de ces Provinces méridionales n’y pouvant être cultivées que par des Nègres > à caufe de la