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Nous l’avouerons , Meffieurs , nous n’avonâ point d’orateurs parmi nous. Des propriétaires de terre , des cultivateurs , des gens qui ne veulent que tranquillité ôc paix , fe nourrirent peu de qucftions 5c de principes d’un fens indéfini.
Nos Commettant ont cru , dans la (implicite de leurs idées, que des gens d’honneur, d’un efprit (impie droit , connoiffiant parfaitement les inté- rêts , les befoins de leur pays 5t l’importance dont il eft à la France , leur fuffifoient pour préfenter leurs hommages leur amour à la Nation Fran- çaife au Roi.
Avant d’entrer, Meilleurs , dans les détails delà grande caufe que les foi-difans amis des Noirs vous préfentent , il me paroît indifpenfable de nous arrêter un peu (ur le caraétere que l’Europe entière fe croit en droit de reprocher à la Nation Fran- çaife.
Nous pofiedons , fans doute , beaucoup de qualités aimables &C eftîmables , Meffieurs , mais en même-temps nous pafibns chez tous les étrangers pour un peuple léger , inappliqué , précipité dans fes’ résolutions , ne Sachant jamais s’arrêter à propos 5c dans de juftes mefures 5 grand amateur de nouveautés , grand imitateur de fes voilins , 5 c enclin à changer d’opinions , de principes , de maximes , prefque autant que de modes.
Je n’entrerai point , Meffieurs , en difcuffion fur une accusation , qui n’a peut-être d’autre fon- dement que la jaloufie dont ces étrangers nous honorent.
Cependant , Meffieurs , nous devons , en toute mode fi ie , convenir qu’il efi des matières dans lefquelies nous fortimes bien jeunes , 5c pour lefquelies nos t êtes n’ont pas encore la maturité te l’inftru&ion convenables.
Nous ne difeaterons point , Meffieurs , les