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XIV. Ce que îa sollicitude et la tendresse mater- nelles nous inspirent de demander avec le plus vi empressement, c’est une prompte et parfaite répara- tion dans l’édifice de l’éducation publique. Que l’on nous donne des Maîtres religieux et vertueux , éclairés et désintéressés, pleins de zèle pour le bien public, pour le vrai bonheur de leurs élèves et l’honneur des fa- milles. Que nous ne soyons plus exposées à introduire î^uprès de nos enfans des Précepteurs petits-maîtres et philosophes, ignorans et libertins, capables de gâter l’esprit et le cœur de la jeunesse imprudemment confiée à leurs soins. C’est le seul moyen d’opérer la régénération tant désirée de la Nation Française.

XV. Nous réclamons, autant qu’il est en nous, contre la liberté indéfinie de la Presse. C’est l’abus de cette malheureuse Presse qui nous a amenées où nous en sommes; c’est lui qui a détruit tous les prin- cipes de morale et de soumission à l’autorité légi- time, qui a préparé les esprits à la dissension, à la révolte : les effets n’en sont aujourd’hui que trop sen- sibles. Quelques précautions que l’on prît pour pré- venir les suites funestes de cette liberté tant deman- dée, elle seroit le comble dumallieiir de l’État. On aura beau prononcer les peines les plus sévères contre les Auteurs des mauvais Livres , et exiger d’eux qu’ils apposent leur signature à leurs Ouvrages; ce sont toujours les mauvaises têtes qui font les mauvais Livres; et elles les croient toujours bons, par la rai- son qu’elles sont mauvaises : pourquoi donc les ex- poser à subir la peine prononcée contre eux? D’ail- îeurs , ces livres ne seront reconnus mauvais que lorsqu’ils auront déjà circulé dans le Public : le mal sera donc fait. Plus même on sévira contre les Au- teurs , plus le Public sera empressé de courir après leurs Ecrits. Si l’on trouve quelque inconvénient, à soumettre l’Ecrivain à l’humeur ou à l’ineptie d’im Censeur isolé, faites d’abord un bon choix de vos Censeurs 1 puis formez-en une espèce de Tribunal