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copie, faisait le desespoir de son professeur. Du reste, l'eleve
etait aussi peu enchante du maitre que celui-ci de som disciple.
Degoute de cet enseignement, Zadkine se decide a fuir; il arrive
a Londres, demuni d'argent, n'ayant meaccent circumflex above eme pas obtenu l'autorisation
paternelle pour ce transfert de domicile et d'activite. La, il
dechante bien vite, car au lieu des etudes dans les ecoles d'art
qu'il desirait entreprendre, il est oblige, pour vivre, de tra-
vailler dans les ateliers de sculpture. Cette vie anecdotique
dure onze mois, apres quoi il retourne a Smolensk, avec de longs
cheveux et un volume de Plutarque.
Chez lui, mangeant a sa faim, il peut, enfin, entreprendre
ses premiers travaux. Il parvient a convaincre de sa vocation
un pere genereux qui l'envoie de nouveau a Londres, mais pourvu
cette fois d'une pension qui lui permet de faire veritablement
de la sculpture. Il travaille, en tant qu'eleve anonyme, perdu
parmi les autres, a l'Ecole polytechnique des Arts et Metiers,
pendant un peu plus d'une annee, a la fin de laquelle il retourne
en Russie.
1909. La grande date de sa vie: Paris. Six mois a l'Ecole
des Beaux-Arts. Decu, furieux, il quitte ce cenacle ou la lachete
des uns et la misere des autres lui apprennent a choisir sa car-
riere. C'est dans un pauvre petit atelier qu'en 1911 il commence
a tailler ses bois, ses pierres. Son envoi au Salaon des Indepen-
dants coincide avec la premiere exposition posthume de Rousseau
et les eclairs annonciateurs de l'orage post-impressionniste.
Lors de la declaration de guerre, il a connu ses premiers succes;
nous le trouvons installe dans ce grand mais poussiereux atelier