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cîifoit que le foleil va prendre la place dè ïa nuit, pour dérober à la terre les tréfors que fa préfence lui prodigue dans le jour»

Qui pourra douter de cette authentiqué Vérité ? qui pourra croire qu'une mere tendre , une époufe chérie ne préféré point le falut de fa patrie à celle qui lui éft devenue étrangère ?

Voilà ce dont les fages font convain- cus , mais c’eft ce que le peuple ignoré.

Il faut Tinilruîre : au moins , il eft de la juftice des bons citoyens de lui apprendre que fon premier devoir eft de chérir fes princes , de les refpefier , & de croire qu’ils ne veulent que fon bonheur , qu’ils gémiiTent lorfqu’ils ont perdu fon amitié 3 qu’ils font plus dclaves avec le pouvoir fuprême, que le dernier de leurs fujèts. Ne pouvant fe juffifier pour la recouvrer i ne pouvant fe montrer en public comme le refte des hommes , fouvent lé peuple ignore les effets de leur grande vertu , & ne voit que des défauts que Tithpoffure £ créés. Je ne fais quel intérêt peut jus- tifier cette impofture ; car lé génie de l’homme eft fi pervers, quand il eft porté vers le mal , qu’il fépareroit non-feule- nient ^ fans ârîcùil intérêt, les peuples de leurs