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formé un plan de fortification pour ce pays. il y entrevit dès ce moment une circulation d’espèces, une consommation de denrées, et ses maisons louées à la troupe lui assuraient une rente raisonnable. ces projets qui semblaient promettre dans le tems un existence réelle, furent arrêtés par un évènement fatal aussi connu par le vertige qui l'enfanta que par la clémence du prince qui le pardonna, et réduits à une contemplative, qui sous un dehors s'educteur ne servit qu'à lui préparer des chaînes de loin. ce fut là le mobile de cette malhereuse acquisition qui lui déchire aujourdhui son coeur et épuise son esprit. mais enfin le mal est faite, c'est plus, il est sans remède, si l'on s'en tient à la vente; et dans ce cas les créanciers devront renoncer à leur entier payement, ou bien il faut qu'ils souscrivent à une attente.

Ce ne sont pas de subterfuges pour se soustraire au payement de ses dettes, rein n’occupe plus le Suppliant: cette instance ne tend, Monsieur, qu’à ce que, sur cet exposé il vous plaise arrêter l’éxécution de la susdite procuration, au moins jusqu’au printems prochain: il espère que ses créanciers fléchir à la vue de toutes ces raisons lui accorderont un délai. Il ose répondre, sauf les malheurs imprévus, que dans l’espace de deux ans il leur fera parvenir plus que la vente actuelle de ses biens me saurait leur rendre, par les revenus de son habitation, de sa maison, du moulin à eau, qui réussissant, lui assure la septieme partie de la récolle du lieu, et s’il peut obtenir un peu de crédit, par les gains du commerce. S’ils n’en ont pas profité jusqu’à présent, c’est que le bien en étant susceptibles de peu, il les a employés à lui donner des accessoires et des besoins indispensables: mais aujourd'hui qu’il est comme installé, il espere avec le secours du moulin faire tous les ans une remise au moins de soixante à soixante dix milliers de farine. puis qu’il est vrai, qu’ils ne pourraient être payés